La femme kurde par le prisme des médias audiovisuels français
- Damien Tschantré
- 2 nov.
- 11 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 nov.
Composés entre 42 et 48 millions de personnes (Selon l’Institut Kurde de Paris), les Kurdes forment le plus grand peuple du monde sans État, réparti essentiellement entre la Turquie, l'Irak, la Syrie et l'Iran. L’aire de peuplement kurde couvre un territoire estimé de 503 000 à 520 000 kilomètres carrés. Depuis les années 2010, les femmes kurdes ont acquis une visibilité médiatique importante, particulièrement en raison de leur engagement militaire contre Daesh et leur implication dans des structures politiques et sociales progressistes. Cet article analyse la manière dont les médias télévisés français les ont représentées pendant une décennie entre 2014 et 2024.
Un contexte historique et géopolitique complexe pour les Kurdes
La naissance du peuple kurde remonterait à l’an 612 av. J.-C. Ce « peuple des montagnes » comme l’indique leur nom vient du sumérien kur signifiant montagne et le suffixe ti qui désigne l’appartenance à cette montagne. Historiquement divisé par les empires ottomans et safavide (traité de Qasr-e Shirin, 1639), le Kurdistan n’a jamais constitué une entité politique unifiée en l’absence d’unité politique depuis l’effondrement de l’empire Mède en 5491.
Après la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres (1920) prévoyait la création d’un Kurdistan indépendant, mais fut annulé par la victoire de Mustafa Kemal à l’élection présidentielle turque de 1923. La répression en Turquie et le contrôle pétrolier britannique en Irak ont empêché toute indépendance. Suite à la Deuxième Guerre mondiale, la République kurde de Mahabad (1946) fut rapidement écrasée par l’Iran. Durant la guerre froide, les Kurdes furent instrumentalisés par les puissances régionales. En Turquie, le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), fondé en 1978 et proche de l’idéologie soviétique, mène une guérilla depuis 1984 contre Ankara, membre de l’OTAN, pour l’indépendance du Kurdistan.
Les guerres du Golfe (1991, 2003) ont renforcé l’autonomie du Kurdistan irakien. Cependant, l’indépendance kurde reste entravée par l’absence d’accès maritime et l’opposition des États
voisins. À partir des Printemps arabes, les Kurdes syriens ont gagné en autonomie au Rojava. Entre 2014 et 2024, les Kurdes ont joué un rôle central au Moyen-Orient, notamment dans la lutte contre Daech. En Syrie et en Irak, leurs forces ont contribué à la défaite de l'organisation
terroriste, mais ont ensuite fait face à des défis politiques et militaires majeurs. En 2017, le
Kurdistan irakien a tenté d'obtenir son indépendance par référendum, mais a subi une répression de Bagdad, perdant la ville stratégique de Kirkouk. En Syrie, les Kurdes qui ont établi une administration autonome au Rojava, sont attaqués par la Turquie, qui considère le PKK et les YPG (Unités de protection du peule) comme une menace.
L'invasion turque de 2018 dans le nord-ouest du pays a affaibli leur position, d'autant plus que les États-Unis ont retiré une partie de leur soutien par décision du président Donald Trump lors de son premier mandat. Depuis, les Kurdes continuent de subir une pression croissante, notamment en raison des offensives turques visant le PKK en Irak et en Syrie. Malgré ces défis, ils parviennent à maintenir une certaine autonomie, mais restent isolés diplomatiquement. Par ailleurs, à la suite de l’effondrement du régime de Bachar al-Assad fin 2024, les tensions avec les nouvelles autorités de Damas rendent leur avenir toujours incertain. Enfin, le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis début 2025 a suscité de vives inquiétudes parmi les Kurdes, qui redoutent un nouvel abandon stratégique. Si l’indépendance reste un rêve pour beaucoup de Kurdes, celle-ci n’a jamais été l’objectif d’un mouvement politique important. Ce qui peut être envisageable c’est une autodétermination ayant les caractéristiques d’une confédération qui serait accordée à chaque région kurde par le gouvernement officiel qui la régissait, comme c’est actuellement au Kurdistan d’Irak. Cependant, pour les Kurdes de la Turquie, cette autonomie n’est plus à l’ordre du jour. Les négociations entre les Kurdes et le gouvernement turc ont fini par aboutir à un accord à la suite de l’appel lancé en 2025 par Abdullah Ocelan de sa prison, invitant les membres du PKK à dissoudre le groupe et abandonner les armes.
L’image qui symbolise la fin de quatre décennies de guerre est celle d’un groupe de combattants, dont des femmes qui déposent et brulent leurs armes le 11 juillet 2025 dans le Kurdistan d’Irak, lors d’une première opération de désarmement, filmée et reprise par les médias du monde. Les femmes kurdes étant depuis toujours de ferventes combattantes craintes par leurs ennemis.
Médias français : une mise en avant du rôle militaire des femmes kurdes
Depuis 2014, plusieurs reportages télévisés (BFM TV, France 24, TV5 Monde, Euronews) ont mis en avant des images de femmes kurdes en uniforme, armées et à l'entraînement ou sur le champ de bataille. Ces images participent à une fascination pour ces combattantes, qui défient les codes genrés traditionnels de la guerre. Ce dont ont conscience les leaders kurdes qui souhaitent par cette médiatisation sensibiliser le monde occidental à leur cause. Les reportages insistent sur la détermination des combattantes et leur courage face à un ennemi redouté: Daesh. Un élément récurrent est la peur qu'elles inspireraient aux djihadistes. Car selon une croyance de l'État Islamique, être tué par une femme empêcherait d'accéder au paradis. Parmi elles figurent entre autres des tireuses d’élite, démineuses et expertes en sabotage. Elles disent combattre sur un pied d'égalité avec les hommes.
D’un autre côté, certains documentaires rapportent que la Turquie voit les forces kurdes autonomes comme une menace existentielle, particulièrement le PKK qu’elle considère comme un groupe terroriste. La Turquie soutient pour cela des organisations armées islamiques en Syrie afin de porter la guerre contre les Kurdes. Ankara mène également depuis 2018 des offensives et des bombardements réguliers sur les positions du YPG et du YPJ (Unités de protection des femmes), avec un usage accru de drones kamikazes et de frappes ciblées contre les commandantes kurdes, symbole de résistance et d’émancipation féminine. Depuis la chute du président syrien Bachar al Assad, fin 2024, les femmes redoutent la convergence des intérêts militaire entre la Turquie et le nouveau pouvoir syrien dirigé par le groupe islamiste Hay’at Tahrir al-Cham (HTC).
Les femmes victimes de la guerre
En dépit de leur résistance et de leur engagement militaire, les femmes sont les premières victimes des guerres portées contre les Kurdes. Les médias télévisés français rapportent les violences extrêmes qu’elles ont subies, notamment de la part de Daesh qui a utilisé le viol et l'esclavage sexuel comme armes de guerre, particulièrement contre les femmes yézidies.
Beaucoup ont été déplacées, arrachées à leurs familles et forcées à l'exil. Les traumatismes physiques et psychologiques qu'elles portent sont profonds, et leur réintégration dans la société reste un défi majeur. Le reportage « Syrie - Liban : l’exil sans fin » (Arte reportage) met en évidence les déplacements forcés de populations kurdes sous l’occupation turque et des violences sexuelles contre les femmes. La seule alternative pour ces femmes est souvent l’exil au Kurdistan irakien, où certaines rejoignent les forces armées kurdes pour continuer leur combat. Cependant, même en exil, elles restent traquées par les agents iraniens, qui mènent des assassinats ciblés en territoire kurde irakien. Enfin, « Les Exilées » (reportage de France 24) témoigne que faute d’infrastructure, les réfugiés s’entassent souvent dans des camps aux conditions précaires. À Raqqa, l’ancienne capitale de Daech, les autorités kurdes tentent de leur apporter une aide minimale. Parfois, ses dirigeants sont dénoncés par les civiles, au regard des femmes yézidies qui ont accusé le leader kurde irakien Massoud Barzani de les avoir abandonnées face à Daesh.
L’aspect politique et féministe de leur lutte
Des documentaires comme « Kurdistan, la guerre des filles » (Arte, 2016) ou « 9 jours à Raqqa » (2021), où l’on suit l’ancienne maire de la ville Leila Mustapha, mettent en lumière l'engagement des femmes kurdes dans un projet sociétal plus large. Au Rojava, sous l’impulsion du PKK elles participent à la gouvernance et dirigent des structures d’enseignement et de justice. Les médias français présentent souvent cette organisation comme un modèle de société égalitaire et progressiste. L’armée des femmes (YJA-Star) qui a été fondée à la fin des années 1990 par le PKK s'est installée dans les montagnes du Qandil en Irak adoptant une idéologie mêlant anarchisme, écologie et démocratie. Mais, ce n’est pas la même situation en Iran ou le régime de Téhéran applique une répression brutale contre les femmes kurdes qui militent pour leurs droits. Dans « Les Exilées » (Reportage France 24), des Iraniennes ayant fui leur pays racontent les arrestations massives, la torture et les exécutions des militantes. L’exemple le plus marquant est celui de Jina Mahsa Amini, une Kurde iranienne tuée en détention pour avoir mal porté son voile, déclenchant une révolte massive à travers tout l’Iran. Le reportage « Irak : la résistance kurde contre les mollahs iraniens » explique que les militantes sont ciblées par les services de renseignement iraniens, qui infiltrent les mouvements kurdes pour les neutraliser.
Une couverture médiatique parfois orientée
Si les médias mettent surtout en avant la lutte des femmes kurdes, ils ont tendance à simplifier leur combat en le réduisant à l'opposition à Daesh. Peu de documentaires et reportages traitent de la répression exercée par la Turquie contre les combattantes du PKK, et encore moins des tensions internes au mouvement kurde, notamment entre les YPG et les Peshmergas. Nous sommes face à deux images de la femme : la femme armée, égale à l'homme qui fait peur aux djihadistes, puis celles qui fuient avec ses enfants terrorisées, mal habillées, affaiblies comme les yézidis et les Arabes. Dans cette vision, la femme a besoin de porter des armes pour devenir l’égale de l'homme. De plus, l’image de la femme combattante glorifiée ne doit pas occulter le fait qu’elle reste minoritaire dans l’armée et souvent en deuxième ligne.
Enfin, la médiatisation des femmes kurdes ayant des responsabilités dans la vie publique et politique ne doit pas cacher les fortes disparités selon les territoires. La région autonome du Rojava en Syrie porte effectivement un modèle qui tend vers la parité politique. En Turquie les
femmes kurdes participent à la vie politique de leurs organisations, pour autant jusqu’en 2025
elles sont soumises à la répression d’Ankara qui tente de les décourager. Alors que dans la région autonome du Kurdistan irakien, la participation des femmes aux responsabilités politiques est limitée à cause de traditions conservatrices. La médiatisation des femmes kurdes autour des importants enjeux militaires et humanitaires auxquels elles sont confrontées a tendance à mettre essentiellement dans l’ombre leur rapport qu’elles entretiennent à leur culture ou à la religion, ainsi qu’aux rôles qu’elles jouent pour subvenir aux besoins de leur famille, parfois dans des situations de grandes précarités dues à la guerre. Enfin, aujourd’hui une grande partie des femmes kurdes vivent dans des villes comme Kobané dans le Rojava et Erbil dans le Kurdistan irakien où l’on dénombre plus d’un million d’habitants début 2025 2 . Pourtant, les médias parlent peu de la vie quotidienne et des enjeux des femmes kurdes dans ces villes, que ce soit sur le plan économique, social ou culturel.
Conclusion
Si les femmes kurdes sont montrées, par le prisme des médias audiovisuels français de ces dernières années, comme symboles de résistance, leur image est simplifiée et réduite à l’aspect militaire. Elle vise à mettre en lumière le contraste avec les normes régionales, où la femme est souvent relayée au second plan dans des sociétés conservatrices et patriarcales.
L’image aussi héroïque, soit-elle, ne parvient pas à dépasser les stéréotypes. Elle est souvent commentée avec un regard extérieur et rarement en donnant la parole à des expertes kurdes pour s'exprimer directement dans les médias français. Les récits sont souvent homogènes, occultant toute approche nuancée, ou une représentation plus équilibrée qui s’intéresserait au rôle de ces femmes dans la construction de l'identité culturelle kurde et leurs luttes sociales. Il est rare de voir les médias français évoquer la vie de cette communauté au-delà de l’aspect militaire, aux luttes de ces femmes au quotidien : comment parviennent-elles à transmettre leur culture, leur langue, leurs traditions aux jeunes générations malgré les oppressions subies ? Cette fascination médiatique française à l’exception kurde pourrait toutefois cacher une forme d’instrumentalisation avec un effet miroir pour illustrer des débats de société en France lorsqu’il s’agit de femmes musulmanes.
Nonobstant, l’image de la femme kurde combattante, forte et courageuse comme peinte dans les médias français n’est pas une construction nouvelle ou une résultante des dernières décennies de guerre contre des ennemis multiples. Dans la société kurde à travers l’histoire, la femme a toujours joué un rôle de leadership sans failles. Pour ne citer que trois exemples qui illustrent ce leadership féminin, celui de la princesse Xanzad, au XVIe siècle, elle dirigeait une armée de quelque vingt mille hommes, et régnait sur deux districts kurdes, Harir et Soran (l’actuel gouvernorat d’Erbil); celui de la princesse Fata Res Xanim, cheffe de la tribune Sinemili, elle répond à l’appel du Sultan ottoman et participe à la guerre à ses côtés en 1853; et celui d’Adela khanem ou « la princesse des braves » (1847-1924), elle était la cheffe de la tribu Jaff, la plus grande tribu du Kurdistan; et bien d’autres femmes dirigeantes ou combattantes qui ont marqué l’histoire méconnue des Kurdes et continuent à le faire.
Références média
TF1 Info
· Offensive turque contre les forces kurdes en Syrie (TF1 Info). (JT 20 h du 19 octobre 2019). TF1. Reportage sur l’offensive turque dans le nordest de la Syrie et ses impacts sur les populations kurdes.
· Chrétiens et Kurdes : les minorités inquiètes en Syrie (TF1 Info). (2024, décembre). TF1. Reportage sur l’inquiétude des minorités chrétiennes et kurdes à Alep.
France 5
· Syrie : des femmes dans la guerre (Kamal Redouani, réal.). (2021). France 5. Documentaire sur le rôle des femmes syriennes depuis le début du conflit, victimes du régime et de l’État islamique.
ARTE
· Kurdistan, la guerre des filles (Sauloy, M., réal.). (2016). ARTE. Documentaire sur les femmes kurdes (YPJ) combattant Daech et défendant une société égalitaire.
· Irak : la résistance kurde contre les mollahs iraniens (s.d.). ARTE Reportage. (17 novembre 2023). Reportage sur les Peshmergas kurdes d’Iran menacés d’exil forcé par Téhéran.
· Syrie – Liban : l’exil sans fin. ARTE Reportage. (29 novembre 2024). Sur l’exode de réfugiés syriens au Liban après les bombardements, et leur fuite vers le Nord-Est kurde.
· Syrie – Les femmes sur le front / Syrie : les femmes sur tous les fronts (Cabanis, P., réal.). (2024). ARTE Reportage. Récit des combattantes kurdes (YPG) défendant le nord-est syrien contre les attaques turques et Daesh.
YouTube / France 24
· Sur le Front kurde (Langlois, R., journaliste). (septembre, 2014). France 24 [YouTube]. Reportage montrant les combattantes kurdes en première ligne.
· Les Exilées : au Kurdistan d’Irak, avec les Iraniennes qui prennent les armes (France 24) [YouTube]. (décembre, 2022). Reportage sur des Iraniennes réfugiées au Kurdistan irakien devenues combattantes.
BFM TV
· SyrieIrak : qui sont les combattants kurdes ? (octobre, 2014). BFM TV. Reportage sur les forces kurdes et leurs bataillons féminins dans la lutte contre l’État islamique.
· REPORTAGE : Des femmes au combat avec les Peshmergas en Irak (2014). BFM TV (retransmis via Dailymotion). Reportage sur l’engagement des femmes parmi les Peshmergas.
CNews
· Syrie : des femmes yézidies se reconstruisent dans un village uniquement féminin (février 2019). CNews. Reportage sur Jinwar, le village exclusivement féminin établi par des femmes yézidies.
TV5Monde
· Ces femmes kurdes qui ont libéré Kobané (février 2015). TV5MONDE Information. Reportage sur le rôle clé des femmes kurdes dans la libération de Kobané.
Euronews / Autres
· Syrie : destins de femmes dans la guerre (juillet 2015). Euronews [YouTube]. Reportage depuis la province d’Idlib à la rencontre des femmes seules face au conflit.
Autres documentaires
· En toute liberté : Une radio pour la paix (mars 2023). Aloest Films / Echo Studio. Documentaire sur la création de Radio Al-Salam à Erbil en 2015, donnant la parole à tous les citoyens. (Pas trouver de source web exacte)
· 9 jours à Raqqa (mai 2021). Aloest Films / Echo Studio. Film documentaire suivant Leila Mustapha, maire de Raqqa, dans sa mission de reconstruction post-EI.
Références bibliographiques
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Barzani, Saywan, Le Kurdistan d’Irak 1918-2008, L’Harmattan, Paris, 2009.
Boniface, Pascal, La géopolitique. Les relations internationales, Groupe Eyrolles, Paris, 2011.
Bozarslan, Hamit (dir.), Histoire des Kurdes: Des origines à nos jours, Cerf, Paris, 2025.
Gresh, Alain et Vidal, Dominique, Les 100 portes du Proche-Orient, Éditions de l’Atelier, coll. Point d’appui, Paris, 1996.
James, Boris, Les Kurdes, Que sais-je, Paris, 2023.
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L’Atlas du Monde Diplomatique, mondes émergents, Le Monde Diplomatique (Hors-série), Paris, 2012.
Ocalan, Abdullah, Guerre et paix au Kurdistan, Initiative Internationale, Cologne, 2010.
Parlar Dal, Emel (dir.), La politique turque en question. Entre imperfection et adaptation, L’Harmattan, Paris, 2012.
Schmid, Dorothée (dir.), La Turquie au Moyen-Orient. Le retour d’une puissance régionale ?, CNRS Editions, Paris, 2011.
Vallaud, Pierre et Baron, Xavier, Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient, Perrin, Paris, 2010.

Kurdishstruggle. (2015, 12 novembre). Viyan Antar [Photographie]. Wikimedia Commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Viyan_Antar.jpg

France 24, le 11 juillet 2025

Capture d’écran de la première page d’une recherche Google Images effectuée avec les mots-clés « La femme kurde » - 12 août 2025.




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